Les jardins infernaux

Oren Ysha'Ax Mer 3 Sep - 15:20

Oren Ysha'Ax a écrit:*Le sang coulait dans mes yeux : entre le noir complet et les lucioles dues au choc, je ne comprenais plus ce qui m'arrivait.
Il m'avait attrapé violemment, c'était la fin.
Egorgé, battu à mort, comment allait-il en finir avec moi? Je devais me concentrer pour ne pas hurler. Non pas de peur mais de dépit : après toute ces lunes, j'avais enfin rejoins celle que j'aimais et j'allais finir en cadavre souillé aux portes de l'Abri...*

- Le ciel est... mauve? Merde, on m'a encore fait prendre des trucs. Ou alors, je les ai pris moi-même et j'ai oublié. Je vais encore me faire taper sur les doigts par Hobbes. Bhâ, au point où j'en suis! D'ailleurs, en fait... je suis où? Bon, sortir mon bout de papier, marcher et tracer la carte des environs.

Oren Ysha'Ax a écrit:*Mourir, m'ouvrir.
De toute mes forces, j'attrape l'intérieur de mes joues avec mes molaires, les lacère, les avale, les pétris de désespoir jusqu'à ce que ma tête toute entière soit remplie du goût du sang!

La douleur ne m'atteint pas... la douleur ne m'atteindra pas... la douleur ne doit pas m'atteindre : JE SUIS LA DOULEUR!*

- parle-moi Jean... PARLE-MOI!!!! PARLE MOI!!!!

- Ah! Des points de repère, enfin! Bon, si je ne me trompe pas, en marchant de ce côté, je devrais pouvoir retrouver la plaine. Là, des gens... Disto, Sonatine et un autre! Ils n'ont pas l'air bien... ok, j'ai pas trouvé la nourriture que j'avais promis mais bon, on pourra encore se débrouiller.

Distorsion a écrit:Oren ? Oren ? Depuis la levée du jour, je t'aperçois la bas ! Le baron n'est plus là ? Dis moi que tu vas bien ! Dis moi que tu vas bien ! Tu crois pouvoir nous rejoindre jusque dans les plaines ? Car Sonatine est toujours pas rétablie et on va pas pouvoir faire l'aller-retour et on doit produire beaucoup d'eau.

** Sa voix se faisait plus tremblante, plus hésitante, jusqu'à éclater en sanglots **

Je...je suis désolé....je suis désolé...j'suis désolé Oren, tellement désolé....désolé

- Mais bordel, c'est quoi cette foutue drogue! Ils ne ressemblent à rien. Je peux à peine les reconnaître... Et ils ne me voient pas. Qu'est-ce qu'il se passe? Je me souviens : Sonatine malade, Disto qui s'occupe de l'eau. Je lui propose d'aller chercher de la bouffe... Puis je me... perds? Non, c'est insensé! Il me manque quelque chose.
Mouais. Je crois que je commence à comprendre. C'est tout simple en fait : je suis mort! Et vu la gueule de ce qu'il y a autour de moi, je suis tombé loin, très loin du paradis!

Hobbes Mer 3 Sep - 17:39

Où : Dans les marais, à une journée de l'hivernage...
Quand : En même temps

Fraqual demandait des médoc et de l'eau, le baron venait de casser la gueule d'Oren avec grand bruit, les moustique la bouffait joyeusement, Loutre était pas là où elle croyait, elle avait un trou dans sa mémoire long d'un mois environ, elle avait pas de médoc, le baron était un connard d'enfoiré, les moustiques étaient bruyants, ... Un join... Vite.

Hobbes craqua une allumette et alluma un join. Le 'Crack!' de l'allumette annonçait un bien joli voyage. La fumée bleue enveloppa le bruit des moustiques dans son manteau. L'odeur âcre remplaça sa mémoire. Et le voyage commença. D'abord les marais devinrent plus accueillants, moins puants, les moustiques se réduisirent à d'innocents moucherons, les joncs bruns-vert dansaient au rythme de la fumée bleue. Hobbes marchait dans un monde parallèle, un monde bleu où rien n'était droit. Le calme ét la sérénité était là. Enfin. Elle profita de cette trêve, cheminant dans des béatitudes artificiels.

Une ornière, un simple et bête trou. Et Hobbes s'étala au sol dans la fange. Et le join tomba dans une mare d'eau croupie. Et la fumée bleu si accueillante se liquéfia, se mêla à cette eau anormalement brune. Les joncs devinrent agressifs, ils lui tailladaient la peau. Les moustiques étaient devenus gros comme des balles de tennis. Et le vacarme l'assommait. Hobbes chercha à s'enfuir. Mais les joncs étaient partout, et c'étaient eux qui indiquaient aux moustique-mutants où elle était. Sa peau s'ouvrait sous l'attaque des plantes, laissant s'écoulait un sang qui séchait rapidement pour former des croutes brunes, sales.

Hobbes courait. Les moustiques la poursuivaient et les monstroplantes aussi...

Oren Ysha'Ax Sam 6 Sep - 13:28

Steven Link a écrit:*Le regarde avec un sourir en coin*
Alors mon chaton qué pasa ?
Allez prend le ce mdeoc je vais pas te bouffé ou te faire du mal ... ch'peut pas fair de mal aux chats .. sont cro mimi <3
Brrreeeeeeef bon bah prend le j'y prendrait mon compte plus tard ^^ pas d'arnaque ^^

Le ciel s'empourpre de mes doutes... Je suis perdu, seul. Ils ne me voient pas... ils sont leurs reflets déformés, torturés, mutilés. Des blocs de marbre immense flottent dans le ciel, menaçants, lourds de leur existence absurde dans le monde onirique où je suis plongé.
Au milieu de ces êtres difformes, quelques lucioles sont figées, constellation dramatique et magnifique. Chancelante, leur clarté ne cesse de diminuer, rongée par un mal inconnu.

Je ne me sens pas accompli. Quelque chose me manque... une horreur indicible que j'occulte, réflexe de survie.

Quintal a écrit:Un oiseau jaillit d'un buisson et s'envole, laissant échapper une plume qui tombe lentement sur le sol. Ce brouhaha alerte le campement: quelqu'un -ou quelque chose- est en approche.

Au bout d'une marche solitaire, un gros bonhomme arrive à la cordée de sauvetage. D'abord il observe Steven d'un air méfiant qui s'efface aussitôt lorsqu'il aperçoit Disto, à qui il offre un large sourire. D'un revers de son bras il essuie la transpiration qui dégouline sur son front.
Puis Quintal adresse un salut au troisième laron, et suit le regard d'Oren braqué sur la couche où gît une inconnue. Vu ce regard éperdu, il ne peut s'agir que d'Elle.

Quintal, essoufflé, pose ses provisions et ses outres à portée de tous, et s'agenouille auprès de la malade. Puis il pose une question idiote:

Elle dort?

Le sol tremble, elle approche, la réponse. Mais je ne veux pas! Je ne veux pas me souvenir... Je me concentre, garde les yeux ouverts, alerte à en pleurer.
Il vient vers moi!
Un cavalier... Ivre de pouvoir, exalté par sa propre perversité!
Il vient pour moi!
La chute, les couleurs, le réel. Je meurs mais je m'en délecte. Je ne le supplierai pas. Je me ferme, je redeviens le vide que j'ai été! Ses assauts sont autant de coups de poignards insupportables.

Je me déchire, me laisse plonger dans le rift de l'ignorance et suit la voix...

Hobbes a écrit:Une ornière, un simple et bête trou. Et Hobbes s'étala au sol dans la fange. Et le join tomba dans une mare d'eau croupie. Et la fumée bleu si accueillante se liquéfia, se mêla à cette eau anormalement brune. Les joncs devinrent agressifs, ils lui tailladaient la peau. Les moustiques étaient devenus gros comme des balles de tennis. Et le vacarme l'assommait. Hobbes chercha à s'enfuir. Mais les joncs étaient partout, et c'étaient eux qui indiquaient aux moustique-mutants où elle était. Sa peau s'ouvrait sous l'attaque des plantes, laissant s'écoulait un sang qui séchait rapidement pour former des croutes brunes, sales.

Hobbes courait. Les moustiques la poursuivaient et les monstroplantes aussi...

Un cri, une naissance... Je file aussi vite que la poussière et la voit! Je survole le livre désertique, devient la fange des marais, frêle pousse de la plaine.
Je veux sortir...
Je veux revenir...
Je ne suis pas accompli...

Oren Ysha'Ax Mer 10 Sep - 17:22

Oren a écrit:*Oren, plus affaibli que jamais, s'approche de Distorsion, les lèvres craquelées pas la soif, le visage creusé par la faim et le choc.
Ses yeux noirs sont toujours plongés dans un vide psychique qui pourrait laisser croire que le Baron n'a laissé de lui que les réflexes et la vivacité d'une plante.

Pourtant, dans ses gestes précis et rapides, Distorsion sent que son âme est consciente de l'urgence de la situation.*

Je voyais Hobbes, brouillée, rougeoyante, pareille au centre d'un brasier... Le paysage absurde dans lequel j'étais plongé s'effritait. Une déchirure luminescente dans le ciel grandissait de seconde en seconde.
Si loin mais pourtant si près, je les voyais, luttant, pour que chacun s'en sorte. La maladie, la soif et la faim consommait tous les jours un peu plus la Cordée : cette nuit sera peut-être la dernière pour l'un d'entre nous!

Oren Ysha'Ax Jeu 11 Sep - 1:50

Labyrinthe

Sonatine a écrit:Ces derniers temps avaient été difficiles...
Sonatine admirait la patience de Distorsion et la pugnacité de Oren. C'est la première fois qu'elle se sentait aussi fragile, aussi éphémère qu'un grain de poussière en vol. Sans eux, elle ne serait plus là.

Oren devait être en train de s'affairer à quelques tâches précieuses. Elle posa doucement sa main sur son épaule, silencieuse. Elle n'osait plus rien dire, surtout dans un moment pareil. Elle posa son regard sur ce visage boursouflé, marqué par la douleur et la fatigue. Quelques améthystes sur fond d'argile pâle... et deux lumières farouches aux fond des yeux...

La lumière ocre d'un soleil usé baignait les milliers de pas que j'avais franchi depuis mon sommeil. La nuit tombait subitement. Avec elle, son cortège de cris, de regrets, de flashs... j'entendais mon esprit, je ne pouvais pas m'en défaire, mes pensées me noient, mes souvenirs me rongent!

Oren Ysha'ax a écrit: - Je... je... suis... perdu

Je sentais la Mort rôder autour de moi. Une odeur écœurante, entêtante, dont on ne peut jamais se défaire. Point de repère, elle me rappelle à ceux qui, de la plaine, se sont mis en route vers l'Hivernage.
La lune avait fauché :elle avait réclamé son dû et, en toute innocence, nous lui avions offert! Tous ne seraient pas du retour, mais le coeur y était...

Hobbes Jeu 11 Sep - 1:56

Des jours de bruits infernaux, de moustique gros comme des ballons, de marais flottant dans les nuages, de brume palpable, et de tremblements. Des tremblements de froids, de chauds, de peur, d'habitude, de manque... Le manque surtout...

Hobbes n'était plus qu'une masse tremblante, peinant pour puiser de l'eau, vidant la moitié au sol, perdant ainsi les maigres fruits de son labeur. Elle avait demandé de l'aide pour puiser de l'eau. Mais elle tremblait tellement qu'à deux elles ne purent puiser qu'un malheureux litre. Le reste se retrouva au sol...

Heureusement avant son shoot infernal, Hobbes avait pu faire des réserves importantes d'eau et de vivres. Alors, malgré ses tremblements, malgré le froid qui la dévorerait, malgré les moustiques voraces, Hobbes survécut.

Mais plus loin dans les marais, alors qu'elle remontait la pente d'autres mouraient. Ashansha avait péri. Et toujours pas nouvelles d'Oren.

Hobbes avait appris par Atypik la mort d'Ashansha. Un peu plus tard la drogue se dissipa, enfin le manque surtout et Hobbes se souvint d'avoir donné 3 jours de rations d'eau et de nourriture à Nat. C'est ce qui expliquait son sac vide ou presque. Elle se souvint aussi du matériel quelle avait entassé dans un coin pour une construction un jour. Elle lui trouva une utilité. Et enfin elle finit de rassembler son esprit éparpîllé par les tremblements

Oren Ysha'Ax Jeu 11 Sep - 13:43

Hobbes a écrit:Hobbes avait appris par Atypik la mort d'Ashansha. Un peu plus tard la drogue se dissipa, enfin le manque surtout et Hobbes se souvint d'avoir donner 3 jours de rations d'eau et de nourriture à Nat. C'ets ce qui expliquer son sac vide ou presque. Elle se souvient aussi du matériel quelle avait entassé dans un coin pour un construction un jour. Elle lui trouva une utilité. Et enfin elle fini de rassemblé son esprit éparpîllé par les tremblements

- MERDE!!!! La tête hors de l'eau, vite!!!!
Je bats des bras et des jambes, mes yeux sont enfoncés dans leurs orbites, mes poumons sont ) deux doigts d'exploser! Pas le temps de penser, pas le temps de comprendre.
La lune, reflet brouillé par les vagues de la surface, m'indique le chemin de la survie. Mes mouvements ralentissent, deviennent vains, plus proches du spasme que de la nage.

Tout à coup, un éclair de volonté, une décharge électrique dans ma cage thoracique. Je crache le dernier souffle d'air vicié qui stagne depuis Dieu seul sait combien de temps au fond de ma gorge. Mes bras donnent les 3 impulsions salvatrices, je rejoins la surface et reprends ma respiration de tout mon soûl!

Distorsion a écrit:** Disto attrape sa radio et appelle tout les membres de la cordée, qui pour le moment est séparée **

Venez me rejoindre le plus vite possible au Sud/Est de votre position. Nous partirons à la prochaine lune vers l'hivernage......enfin !
Par contre, je souhaite l'avis de tout le monde ici....est-ce que vous voulez passer par les marais sachant que ce sera plus long mais qu'on aura plus d'eau ou passer par le désert aride ?
Je précise qu'à la prochaine lune, je serai pas mal affaibli du fait de mon rationnement drastique...pas d'eau, pas de nourriture.

Mes poumons se remplissent d'un air chaud, vif et agréable. Je suis dans une pièce que je connais bien, les murs dénudés et l'immense trône de marbre noir ne laissent la place à aucun doute, Mère est proche! Elle parle par ma voix, me dit des mots que je ne comprends pas mais qui me réconfortent, qui posent un regard net sur mes délires : la sortie est proche!

Sonatine a écrit:Sans prévenir, elle saisit de ses mains fines le visage de son amant et l'embrassa doucement.
Merci pour tout... Je suis... désolée...
Elle baissa la tête, et entrecroisa ses doigts dans ceux d'Oren en les serrant fort contre elle.

Ma voix est forte, confiante, pleine de l'assurance que j'avais brisée.
Ma voix est fragile, précieuse, pleine des rêves que j'avais voilés.
Le ciel est à nouveau inaccessible, la terre brûlante et la mort tangible. Une plume glisse contre ma peau, y dessine les blessures, souvenirs des tortures du Baron...
Je me souviens, je reviens.

Sonatine, Disto, Hobbes m'ont montré la sortie... je reviens!

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